Spectacle “Douze femmes en colère”

Spectacle "Douze femmes en colère"

Quand

22/01/2023    
17:00 - 19:00

Type d’évènement

En 1975 à Couëron en Loire-Atlantique, une grève éclate au sein de l’usine Tréfimétaux. C’est une grève de plus pour exiger une augmentation de salaire. Le refrain de l’austérité rabâché par le patron n’est plus tenable… Un bras de fer commence. C’est de bonne guerre. Ça s’appelle la lutte des classes. Mais cette fois-ci, ni les syndicalistes, ni le patron, habitués d’un bord comme de l’autre à ne rien lâcher, ne peuvent imaginer au moment du premier débrayage, quelle va être l’issue de cette mobilisation spéciale. Car sur cette mobilisation, des femmes entrent en scène. Au moment où Valéry Giscard d’Estaing incarne la nouvelle figure de la France, elles se lèvent pour défendre leurs droits et de meilleures conditions de vie. A partir de faits réels, « 12 femmes en colère » raconte comment prendre part à la lutte permet de prendre conscience des injustices et des oppressions, et comment le besoin d’émancipation des femmes prend décidément tout le monde de court…

« Douze femmes en colère » est un spectacle à mi chemin entre le documentaire radiophonique et les arts de la parole de et par Cécile Delhommeau et Anthony Pouliquen.

 

Note d’intention : Après « Ouvrier ouvre-la » qui raconte l’histoire de deux ouvriers syndicalistes, nous voulions travailler sur une lutte de femmes. Car si notre boulot, c’est de rendre visibles des combats en marge des récits relatés dans les livres officiels, force est de constater que les luttes des femmes sont doublement pénalisées. Quand nous avons découvert le film de Soazig Chapdelaine et René Vautier « Quand les femmes ont pris la colère », ça a été une vraie claque, une vraie émotion politique.

Nous avons tout de suite eu envie de raconter cette histoire. Nous avons commencé nos recherches. Nous avons rencontré Myriam, une des douze. Et c’est elle qui a soufflé sur la flamme que le film avait fait naître en nous. 

Dès lors, les questions sont arrivées. Peut-on raconter les choses aussi bien que le film ? Pourquoi ne pas tout simplement diffuser le film ? Et si on proposait de diffuser le film à l’issue de nos représentations ? Qu’est-ce qu’on peut raconter que le film ne raconte pas ? 

Dans notre désir de transmettre cette histoire le plus largement possible se cache le souhait d’adopter une forme simple, qui ne nécessite pas de gros moyens techniques. Nous souhaitons que ce nouveau récit-documentaire-fiction soit un pont entre les luttes d’hier et celles menées aujourd’hui, et qu’il mette à l’honneur la dignité de celles qui n’ont pas d’autres choix que de lutter pour tenir debout. Contre vents et marées, des femmes ont osé et osent encore. Puissions-nous nous glisser dans leurs pas.